À l’occasion de la journée internationale de l’hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN), célébrée le 12 octobre, l’Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM), soutenue par les laboratoires AstraZeneca, appelle à une plus grande sensibilisation sur cette maladie méconnue et pourtant potentiellement fatale.
À la manière d’une usine dont la chaîne de fabrication se dérègle, les cellules souches hématopoïétiques – celles qui produisent les globules rouges, les plaquettes et les lymphocytes – sont défaillantes. Résultat : destruction des globules rouges, formation de caillots sanguins (thromboses), et faiblesse générale de la production des cellules sanguines.
Bien que cette maladie puisse toucher tous les âges, elle affecte surtout les jeunes adultes. Ses symptômes, comparables à des pièces d’un puzzle complexe, varient d’un patient à l’autre. Outre l’anémie causée par la destruction des globules rouges, 30 à 40 % des malades développent des thromboses. Imaginez des barrages soudains qui bloquent la circulation dans des rivières : les vaisseaux hépatiques, abdominaux, cérébraux ou même cutanés. Ces barrages peuvent provoquer des douleurs abdominales, un gonflement des membres, une hypertrophie du foie ou encore des céphalées sévères.
Au Maroc, l’HPN est encore largement méconnue. Cette ignorance retarde son diagnostic, alors que la gravité de la maladie peut engager le pronostic vital des patients. Pire encore, certains traitements, pourtant efficaces, restent inaccessibles dans le pays. Face à la complexité de la maladie, le besoin de centres de référence spécialisés se fait urgent pour une prise en charge adéquate.
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